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Photo du rédacteurDavid Jr

De la pelle aux enquêtes

Une chose que nous avons apprise, c'est que l'amélioration de la biodiversité est un marathon et non un sprint. Tout est question d’effort silencieux et constant. Pensez à la pelle et à la truelle plutôt qu'à la machinerie lourde. Les véritables bénéficiaires – les taupes, les souris, les escargots et les arbres – remarquent ces petits changements, même s'il faut du temps pour que les résultats soient visibles pour nous.

En parlant de machinerie lourde, la fauche du foin par tracteur qui se déroule actuellement autour de nous constitue un véritable revers pour la faune. Cela laisse derrière lui des hectares vides sans fin, ce qui est une catastrophe pour les créatures qui habitent cet endroit.

Jusqu'à présent, nos observations ont été erratiques et non scientifiques. Pour mieux évaluer nos techniques et démontrer leur succès, nous avons besoin de mesures. À cette fin, nous avons lancé 2 initiatives,

  1. Notre première enquête sur la biodiversité - Nous avons développé une méthode simple (mais que nous croyons efficace) qui génère un score quantitatif et qui peut être répétée. Nous partagerons les détails à ce sujet dans un prochain article

  2. Utiliser iNaturalist comme journal de biodiversité - Cette base de données en ligne permet à quiconque d'enregistrer des observations dans la zone du projet et des tiers participatifs soutiennent le processus d'identification.


Efforts soutenus : un aperçu des résultats de notre enquête

Aujourd’hui, nous allons nous concentrer sur les résultats de notre enquête sur la biodiversité. Nous avons 14 parcelles (désignées par des codes à 3 lettres), chacune avec son propre score de biodiversité basé sur nos critères internes.

Voici un aperçu comparant le score de biodiversité de chaque parcelle à la durée pendant laquelle nous gérons cette parcelle.

Ces scores confirment ce que nous soupçonnions : le maintien ou l’amélioration de la biodiversité nécessite des efforts soutenus dans le temps. Là où nous avons déployé un travail constant, comme au COF, nous constatons des progrès constants. Des efforts intenses à court terme, comme ceux du PUF avec ses étangs et ses points chauds, génèrent des gains plus rapides en biodiversité. Mais sans beaucoup d’intervention, pas beaucoup de changements, comme le montrent CLI et MZF.

Il est également intéressant de noter les facteurs environnementaux en jeu. Par exemple, le PNF est plus froid et plus humide que le PUF, ce qui entraîne une germination et une croissance des arbres plus faibles et davantage de pertes de cerfs. Cela nous amène à concentrer davantage d’efforts des rangers sur les PUF les plus réussis : le succès engendre le succès !

Points saillants de nos efforts

L'une de nos fiertés et de nos joies sont les 25 Diversity Hotspots (DHS), qui n'ont qu'un an et démarrent très bien. Nous avons travaillé dur pour établir des fleurs sauvages ici, et même s'il n'en est qu'à ses débuts, nous voyons des signes prometteurs. Cependant, l'entretien de ces sites nécessite une attention régulière, comme la tonte à la main à la faux et le renouvellement des tas de bois. Sans suppression active des graminées, rien d’autre ne peut rivaliser, y compris nos chères fleurs sauvages.


Micropond dans un hotspot de diversité


Nous avons découvert que les bâches en plastique noir sont étonnamment efficaces pour promouvoir la biodiversité. Il arrête l’herbe et encourage les serpents et les crapauds à prospérer. Les tôles ondulées fonctionnent également bien.

Observations sur le terrain

Quelques notes complémentaires sur l’état actuel de la biodiversité :

  • Insectes : Il y a très peu d'insectes dans les environs : presque pas d'abeilles, de guêpes, de papillons, de demoiselles, de libellules, de coléoptères ou de mites. Même les mouches domestiques et les moustiques sont rares. Les sauterelles se portent bien à PUF et nous avons des taons piqueurs partout. Le déclin des insectes soulève des questions sur l’impact sur les insectivores.

  • Reptiles : Nous avons beaucoup de serpents et de vers lents, mais moins de lézards que l'année dernière. Il est possible que les couleuvres mangent les lézards.

  • Oiseaux : Nos oiseaux rapaces – chouettes, crécerelles et pics – indiquent un réseau alimentaire sain. On voit plusieurs faisans, mais les passereaux (petits oiseaux percheurs) sont relativement peu nombreux.

  • Mammifères : Nous avons des taupes, des souris, des campagnols et des cerfs, avec occasionnellement des écureuils. Les lièvres et les hérissons sont très rares, et Arthur a repéré un lapin au VHV.

  • Amphibiens : Les amphibiens sont rares, avec seulement des observations occasionnelles de grenouilles et de crapauds. Cette région en regorgeait lorsque nous sommes arrivés en 1987.

  • Escargots : Il y a eu une explosion de la population de petits escargots en PUF et PNF, coïncidant avec l'amélioration de la diversité végétale dans ces zones.

  • Poissons : Arthur a aperçu des bébés poissons et des anguilles dans la rivière, ce qui est un signe positif pour nos écosystèmes aquatiques.

Conclusion : mesurer le succès

Ce que nous retenons de cette récente introspection sont les suivants :

  1. Mesurer la biodiversité est en soi un défi : on ne sait souvent pas ce que l'on a jusqu'à ce qu'elle disparaisse !

  2. Reconstruire la biodiversité demande du temps, mais aussi quelque chose de plus : des efforts et une attention constants.

Avec le bon mélange d’ingrédients, nous pouvons recréer un écosystème prospère et diversifié qui abrite un large éventail d’espèces.

En attendant la prochaine fois, restez sauvage !

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